Le 9 février dernier, avait lieu au Centre des glaces de Québec la 2e édition des Amoureux de la course. Quoi de mieux pour célébrer l’amour que de partager de l’endorphine avec ceux qu’on aime ? Pour moi, cet événement avait une saveur bien particulière : c’était mon premier événement sportif depuis ma blessure/opération à l’épaule de l’automne dernier ! Avec cette blessure, j’ai été forcée à m’arrêter et à reconsidérer les petites victoires de « l’amélioration ». Mon PB de la fin de l’année 2024, c’était le bonheur de pouvoir m’attacher les cheveux toute seule. Wow ! C’était si satisfaisant, mais on était encore bien loin de reprendre la nage et la course (oui, oui ; on bouge beaucoup plus l’épaule qu’on ne croit quand on court !) Durant cette période d’arrêt, j’ai eu de la difficulté à verbaliser à haute voix que je trouvais cela difficile. Malgré les nouveaux petits défis de mon quotidien, je me considérais chanceuse : j’avais le luxe de pouvoir me dire que c’était temporaire et qu’avec de la patience, de la constance et de la confiance, j’allais pouvoir retrouver ma pleine capacité. J’avais une pensée pour tous ceux qui n’ont pas le luxe de pouvoir se projeter avec le mot « temporaire » dans leurs diagnostics, et je me trouvais bien princesse à l’idée de me plaindre… Mais dans mon petit univers à moi, ça l’a brassé beaucoup. Je vous épargne les détails des deuils professionnels que j’ai dû vivre parallèlement à cette blessure. Ça a été riche en apprentissages, autant dans ma vie personnelle, professionnelle que sportive ! J’attaque la saison 2025 avec une vision et une maturité en tant qu’athlète que j’ai moi-même hâte de voir se concrétiser !

 


Alors, aux Amoureux de la course,  j’avais très hâte à l’idée de retrouver les gens dans un contexte d’événementsportif. J’adore cette ambiance qui réunit tellement d’émotions différentes en un seul endroit ! J’avais aussi hâte de me tester et de me donner un repère en début d’année. Se blesser en tant que sportif, c’est accepter qu’il faut ralentir (parfois s’arrêter) et prendre un temps d’arrêt pour bien analyser la situation. Parfois, cela sous-entend qu’on va devoir repartir à zéro, recommencer certains apprentissages ou réapprendre des techniques qu’on prend pour acquis avec le temps… Plus facile à dire qu’à faire ! Pour ce premier événement de 2025, le simple fait de m’y inscrire était une victoire ! J’abordais tout cela avec légèreté et bonheur ; peu importe mon temps, ma cadence, mon rythme, ma fréquence cardiaque, etc.

Lors de l’événement, j’avais un ami qui m’accompagnait. Lui, c’était une déchirure complète de son ischio-jambier à l’été dernier qui l’a obligé à s’arrêter… On ne lui avait pas prédit un bon pronostic pour son retour à la course… surtout de courir « vite ». Et puis, bang : un 4’/km de moyenne pour lui le week-end dernier ! Son sourire en disait long… il avait gagné contre les pronostics pessimistes ; la plus belle des victoires ; Comme quoi il faut avoir espoir malgré tout ! Je me sens privilégiée d’avoir assisté à son moment de bonheur et d’avoir pu partager avec lui notre premier évènement sportif post blessure ! Alors si le sport fait partie de ton quotidien et que tu es blessé(e) actuellement ou en processus de réhabilitation…Sache que je suis sensible à ce que tu peux vivre ! Mon mantra, qui m’a fait du bien de me répéter dans les moments plus difficiles : patience / constance / confiance !

Alors on se revoit le 27 avril prochain pour la course de la Classique Champlain afin de poursuivre la saison 2025. D’ici là, je devrais pouvoir intégrer doucement mon retour à la natation, car j’aspire à une belle saison de triathlon pour la saison estival 2025 avec un retour à la distance demi longue distance avec un premier évènement au 70.3 en Utah pour leur dernière édition. Pour le vélo, ça se passe bien ! Pendant plusieurs semaines il s’agissait du seul sport que je pouvais pratiquer (avec modération et surtout avec les limites que l’attelle d’immobilisation d’épaule m’apportait). Mais une semaine post opération je pouvais recommencer à mouliner doucement et ça me motivais de mesurer quotidiennement l’amélioration de ma mobilité / ma capacité à pouvoir retoucher mon guidon : 1 doigt … 1 main … toucher mes freins … et maintenant la position aéro !

Wow !
Hâte à la suite !